« La plongée est-elle dangereuse ? Est-ce que cela m’effraie ? Y a-t-il beaucoup de morts ? »
Dès que j’évoque la plongée, ce genre de questions fusent…
Pour le grand public, la plongée est perçue comme un sport extrême où chaque immersion est une douce valse avec la mort. Comme si retourner dans l’environnement qui nous a vu naître exigeait un courage hors pair. Je comprends ces idées reçues : nous ne sommes plus adaptés à la vie aquatique…
Bien évidemment, et je ne vais pas le nier, la plongée est une activité à risque. Elle se pratique dans un environnement unique et intraitable.
Bien qu’il soit vital, on évoque rarement le matériel en parlant des dangers de la plongée. On parle plutôt des contraintes de l’eau, notamment la pression et ces spécificités, qui affectent notre corps.
Les principaux problèmes sont les barotraumatismes, accidents liés à la pression. Ils surviennent surtout à la descente ou à la remontée. L’eau, en modifiant pressions et volumes, met les zones gazeuses de notre corps à rude épreuve. [pour en savoir plus]
Le concept de palier de décompression est aussi souvent évoqué. Pourtant, je ne les trouve pas si terribles. Petit rappel : en plongée, respirer de l’air sous pression fait accumuler de l’azote dans notre corps. Les paliers servent à éliminer ce gaz pour éviter des dommages.
Pour simplifier, ces paliers ne sont que des arrêts à des profondeurs spécifiques pour évacuer l’excès de gaz. Rien d’extraordinaire, il s’agit juste de respirer et d’attendre.
Ainsi, en maîtrisant son matériel, son environnement, et les enjeux liés à la pression, on réduit les risques d’accidents majeurs. Mais est-ce suffisant ?
Je tiens d’abord à souligner que la plongée est une discipline très encadrée. Grâce aux formations et à l’accompagnement, les problèmes mentionnés ne sont plus vraiment tels. Ils deviennent plutôt des contraintes connues, avec lesquelles les plongeurs apprennent à cohabiter.
Quid des débutants me direz-vous ? On pourrait penser qu’ils sont plus à risque, connaissant moins le milieu. Mais l’encadrement pour eux est encore plus strict. Ainsi, même si le risque existe, il est considérablement réduit.
Je pense même qu’un débutant se sécurise par son attention et son sérieux en plongée. À l’inverse, certains plongeurs expérimentés, habitués, peuvent devenir moins vigilants. Ils se mettent parfois en danger. Donc, on ne peut pas établir de lien direct entre le niveau du plongeur et la dangerosité de la pratique.
La réalité est aussi que la plupart des plongées sont récréatives et peu profondes. Cela réduit la majorité des contraintes, bien qu’elles subsistent. Il est par exemple rare de devoir réaliser des paliers de décompression pour des immersions courtes et peu profondes (même si un palier de sécurité reste conseillé).
Je commencerai en disant que de nombreux mythes entourent la plongée. Ils sont principalement véhiculés par des non-plongeurs. Je comprends ces maladresses, la plongée a un côté impressionnant. Nous allons sous l’eau, chargés d’équipements lourds, juste pour respirer. Médias et fictions ont également souvent partagé une image impitoyable de l’océan.
Mais la réalité est différente. La plongée est un sport unique, avec des enjeux et contraintes spécifiques. Elle est indéniablement une activité à risque, à ne pas prendre à la légère.
Le plaisir en plongée ne vient pas de l’adrénaline ou du risque. Au contraire, elle se vit dans l’acceptation, le lâcher-prise et la décontraction. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 2 morts pour un million de plongées, contre 130 pour un million de courses à pied.
J’irai même plus loin en suggérant qu’en plongée, l’Homme pourrait être le véritable danger…
La plongée dangereuse pour l'environnement ?
Nous, humains, pensons souvent que le monde nous appartient et que tout nous est dû. J’ai eu la chance de plonger dans de nombreux endroits avec diverses personnes. J’ai ainsi été témoin de nombreux comportements, parfois destructeurs.
Entre Méconnaissance et Maladresse
Par exemple, un contact accidentel avec le corail peut être dommageable. Que ce soit par les palmes, les mains ou l’équipement. Cela nuit aux coraux fragiles. Ces structures mettent des années à se régénérer.
Il est courant de voir des plongeurs s’agripper ou toucher les structures sous-marines. Qui aussi n’a jamais remué le fond par une palme maladroite ou une flottabilité incertaine ?
Les perturbations de la vie marine sont aussi préoccupantes. S’approcher trop près des animaux, les toucher, ou les éblouir avec des phares… Ces interactions, même motivées par la curiosité, peuvent altérer leur comportement naturel ou les blesser. Il est donc essentiel de maintenir une distance respectueuse et d’attendre que l’animal initie une interaction.
Les Voix de l’Océan
Cependant, aux vues de la situation actuelle, je pense que les plongeurs ont un rôle à jouer sous l’eau. Ils peuvent contribuer à la sauvegarde de nos océans. Vivre l’expérience sous-marine sensibilise à la préservation de ces écosystèmes. Beaucoup participent à des projets de conservation, comme le nettoyage sous-marin, le recensement des espèces ou la restauration de récifs.
En partageant des images de nos explorations, nous sensibilisons le public. L’émergence de ces images a révélé la richesse et la diversité du monde subaquatique. Elles mettent en lumière les enjeux et défis. Montrant que l’océan est bien plus que le va et vient des vagues en surface. En racontant nos plongées, nous devenons les Voix de l’Océan et aidons à sa préservation.
Bilan
Oubliez vos craintes, la plongée est aujourd’hui adaptée à tous sans danger.
Chaussez vos palmes et venez découvrir ce monde, avec bienveillance et respect.
Consultez la charte internationale du plongeur responsable pour une pratique optimale.
Quel est votre avis sur la question ? La plongée est-elle dangereuse pour l’homme ? Et pour l’environnement ?
N’hésitez pas à partager vos pensées dans l’espace commentaires ci-dessous !
Merci de m’avoir lu.
