Ce n’était pas prévu, mais je me suis retrouvé dans une situation périlleuse. Cette histoire, qui aurait pu arriver à beaucoup de plongeurs, révèle l’importance d’un bon entretien de l’équipement et d’un focus sur la sécurité.
⚠️ [L’article « j’ai plongé SANS STAB » repose sur une expérience personnelle. Les faits qui vont suivre ne sont pas à reproduire.] ⚠️
Tout a commencé après mon saut droit. Alors que je voulais gonfler davantage ma stab, le bouton de l’inflateur est resté coincé… Mon gilet se gonflait donc en continu, avec le surplus d’air qui s’échappait par toutes les purges.
N’arrivant pas à débloquer le bouton, j’ai débranché le flexible (entre la stab et le détendeur). Avec ce flexible débranché, le problème était résolu à court terme car l’air ne passait plus, mais impossible de regonfler le gilet.
À ce moment, j’avais deux options :
1. Informer le reste de ma palanquée de mon problème et ne pas plonger.
2. Ne rien dire et me débrouiller pour m’équilibrer sous l’eau.
Je ne voulais pas renoncer à ma plongée et je pensais pouvoir gérer la situation, j’ai donc fait le choix de m’immerger et d’être irresponsable d’improviser.
Gonfler à la Bouche
La première chose à laquelle j’ai pensé, a été de gérer le gonflage de mon gilet à la bouche (oui, c’est possible). Au fur et à mesure de notre descente, j’insufflais donc de l’air dans ma stab. Mais la plongée était assez profonde (40m) et il fallait donc beaucoup d’air pour gonfler et trouver une flottabilité relativement neutre. Cependant, plus nous descendions et plus l’effort devenait difficile. J’ai même commencé à boire deux ou trois tasses…
Comme cela commençait à devenir dangereux rock and roll, j’ai cherché une autre méthode…
(Avant de vous raconter la suite de l’aventure, il faut noter que les autres membres de la palanquée réalisaient des remontées assistées de 40m. Nous avions donc beaucoup de variations de profondeur et donc un certain nombre de gonflages / dégonflages de la stab à effectuer.)
Brancher / Débrancher
La deuxième solution a été de brancher temporairement mon flexible de direct system. Comme le bouton de l’inflateur était toujours bloqué, mon gilet se mettait à gonfler instantanément, il ne me restait plus qu’à débrancher le flexible lorsque le gonflage me convenait.
Malheureusement, un petit incident m’a également fait abandonner cette méthode. Lors d’un gonflage, j’ai eu du mal à débrancher mon flexible et ces quelques secondes de connerie galère auraient pu s’avérer dangereuses. Si je n’avais pas réussi à débrancher à temps, mon gilet se serait gonflé sans cesse et j’aurais inévitablement percé la surface très rapidement et sans aucune maîtrise…
Une fois encore, j’ai changé de méthode…
Tout à la Palme
Pour éviter tout problème de gonflage / dégonflage, j’ai pris la décision de gérer toute ma fin de plongée à la palme uniquement, luttant en permanence pour rester à la profondeur souhaitée.
Ma bonne condition physique m’a permis de ne pas ressentir la sensation d’essoufflement, mais après près de 30 minutes à palmer comme un fou, j’ai senti les crampes me guetter à mon retour en surface…
Débrief
j’ai plongé SANS STAB… Heureusement, il ne m’est rien arrivé lors de cette plongée et tout s’est relativement bien passé.
Mais après coup, je me rends bien. compte que la prise de risque n’en valait pas la peine. J’aurais dû être raisonnable et renoncer à plonger. Je n’aurais d’ailleurs pas pénalisé le reste de la palanquée puisqu’il y avait l’encadrement nécessaire.
Mes erreurs ont été nombreuses…
Déjà, lors de la phase de gonflage à la bouche. J’effectuais un effort expiratoire intense alors que c’est extrêmement déconseillé en plongée. Cet effort m’a mené proche de l’essoufflement, essoufflement qui aurait pu me faire paniquer / poser problème à la reprise du détendeur ou autre. Il y avait donc risque de noyade.
Lors du branchement / débranchement, si je n’avais pas su retirer à temps mon flexible, j’aurais percé la surface en quelques secondes à peine, risquant d’une part un accident de décompression ou encore une surpression pulmonaire. Ce qui aurait pu avoir des conséquences plus que dramatiques.
Enfin, passer plus de 30 minutes de plongée uniquement à la palme aurait pu me conduire à l’essoufflement, aux crampes ou à des difficultés à réagir efficacement face à des problèmes dans la palanquée…
Bilan
j’ai plongé SANS STAB et prendre part à cette plongée alors que j’avais identifié le problème et les risques associés était clairement INCONSCIENT.
J’ai eu de la chance car tout s’est bien terminé, mais je me suis mis en danger. Mais pire encore, j’ai mis en danger les autres membres de la palanquée.
Si je tenais tant à vous raconter cette anecdote, c’est avant tout que je tiens à partager la réalité. J’ai fait une erreur, je la reconnais et je suis convaincu que ce genre d’histoires éveille la conscience de tous et remet la sécurité au centre de notre activité.
Même lorsque l’on est habitué, la plongée est un sport dangereux qui ne s’improvise pas.
Il est préférable de renoncer à une plongée si l’on ne se sent pas bien ou si l’on a le moindre doute sur son matériel. Cette phrase peut paraître banale tant elle est répétée, mais c’est une vérité absolue et il ne faut pas attendre de flirter avec le danger pour en prendre conscience.
Que pensez-vous de la situation ? Qu’auriez-vous fait à ma place ?
Avez-vous déjà dû renoncer à une plongée ? Pourquoi ?
J’attends avec impatience vos retours dans l’espace commentaires !
Merci de m’avoir lu.
3 Commentaires
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Tout personne n’ayant pas abandonné ne serait-ce qu’une plongée à pris, un jour, de risques inutiles.
Exactement comme dans l’aéro où est régulièrement reprocher de ne pas assez souvent abandonner son poser et de ne pas assez remettre les gaz : on se sent habile, on tente.
Il ne faudrait pas.
Après il y a un peu une course à la vertue qui est l’autre face de la pièce à fzire la compétition à celui qui est le plus sage. Pas facile, parfois, d’avoir le juste milieu.
Tu as raison, la plongée est un sport dans lequel l’ego devrait disparaitre. Il est souvent difficile de toruver le juste milieu. Le plus important est de rester conscient des enjeux et des risques pour faire des choix éclairés…
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